Ce que je dirais à Julie Gayet
Une fois n'est pas coutume
je souhaite aujourd'hui adreser un message à une actrice
...
-qui n'en aura jamais connaissance,
je ne me prends pas pour Zola
et l'Oreille de B.Lisama n'est pas L'Aurore !-
Mais je veux contribuer à
DENONCER LES TRAVERS D'UNE ADMINISTRATION
ALors je me lance, pardonne-moi lecteur-trice
voilà ce que j'aimerais dire à Julie Gayet
Madame,
Je n'ai rien d'une groupie ni d'une people, mais je vous admire et je vous respecte. En tant que comédienne vous incarnez pour moi talent, honnêteté, droiture.
Mais je me dois aussi de vous alerter :
Votre image va servir à éclabousser, à salir des enseignants qui ont fait et font toujours leur métier avec beaucoup d'investissement et qui, ayant pris en plein coeur le suicide d'une de leurs élèves, ont été ensuite pris à partie par sa mère et interdits de défense publique par l'Education Nationale.
L'Armée n'est appparemment pas la seule Grande Muette !
Au nom du Devoir de Réserve on a interdit aux professeurs de se défendre dans la presse qui n'a donc relayé que les attaques publiques de la famille. Or à notre époque, qui n'utilise pas les médias et les réseaux sociaux est obligatoirement perdant et coupable !
Mais ce Devoirde Réserve supposerait que l'Administration assure elle-même la défense de ses professeurs en butte aux attaques d'une mère qui, aveuglée par la douleur, rejette sur eux toute la responsabilité du drame.
Or ce n' a pas été le cas.
Bien sûr, j'ai grande pitié pour la maman qui a perdu sa fille, je compatis à son immense douleur mais son analyse partiale a servi à écrire un livre puis un scénario. Un film vient de sortir : Marion, 13 ans pour la vie , inspiré d'une histoire vraie, écrivent les médias, qui ne précisent pas que c'est le point de vue de la seule mère qui s'y exprime !
Or les films et téléfilms, qui ne sont que des fictions, deviennent aussitôt complète réalité et seule vérité pour le public.
Dans ce film, vous tenez, Madame, le rôle de cette mère.
Je ne vous mets pas en cause bien sûr, mais je déplore que votre image serve à noircir des gens que je connais bien pour avoir longtemps travaillé avec eux et que j'apprécie pour leur intégrité et leur dévouement à leurs élèves.
Voilà pourquoi, Madame, je ne verrai pas ce film
Voilà pourquoi, Madame, j'ai écrit ce billet que vous ne lirez jamais
mais dont la parution sur mon minuscule blog me fait du bien.
Quant à toi, lecteur-trice, j'espère t'avoir éclairé-e ...
Il ne s'agit d'oublier ni Marion ni ses douleurs, ni sa fin tragique en 2013. Aucun des professeurs qui l'ont connue ne pourra jamais l'oublier !
Mais si le harcèlement scolaire est un thème cher à l'Education Nationale et à son actuelle ministre, et si ce film constitue un tremplin de choix à une campagne de communication, je ne peux admettre pour autant l'abandon dont sont victimes les enseignants.
A bientôt, lecteur-trice...