Effectivement Ta zoa trekei
ou si j'utilise l'alphabet français pour que tu puisses lire Ta zoa trekei
ce qui en grec ancien signifiait : Les animaux courent
Grande nouvelle me diras-tu, lecteur(trice) ...
Tu crois que je deviens pédante ?
Non, rassure-toi, mais il me reste comme ça quelques bribes apprises par coeur dans l'ancien temps
qui remontent parfois à la surface en bouées de secours
et qui me permettent d'espérer qu'Alzheimer ne rode pas dans le coin.
Cette phrase est un exemple correspondant à une règle de grammaire
sur l'accord au singulier d'un verbe qui a un sujet pluriel ...
Warf, warf ....
Alors,
revenons à nos moutons,
pourquoi diantre
les animaux courent-ils ?
tous les animaux, et pas seulement le furet du bois joli...
Parce que je viens de recevoir de Sylvie un texte aussi charmant qu'amusant
qui m'a séduite et qui de plus arrive à point
pour pallier mon actuel manque d'inspiration et d'énergie.
Je suis certaine que tu vas l'apprécier, lecteur(trice),
et peut être connais-tu son auteur ?
Le voilà. Bonne lecture
et à tout à l'heure
Le français ? une langue animale...
«Myope comme une taupe», «rusé comme un renard» «serrés comme des sardines»...
Les termes empruntés au monde animal ne se retrouvent pas seulement dans les fables de La Fontaine, ils sont partout.
La preuve: que vous soyez fier comme un coq, fort comme un bœuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jour ou l'autre, devenus chèvre pour une caille aux yeux de biche.
Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là ... pas un chat !
Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin. (ah oui ! et pour les mecs qu'est-ce que l'on dit ?)
Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l'a certifié : cette poule a du chien, une vraie panthère !
C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour. Mais tout de même, elle vous traite comme un chien.
Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive.
Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu'une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine.
Une vraie peau de vache, quoi ! Et vous, vous êtes fait comme un rat.
Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse, mais vous restez muet comme une carpe.
Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq à l'âne et finissez par noyer le poisson.
Vous avez le cafard, l'envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon).
Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre.
C'est pas que vous êtes une poule mouillée, vous ne voulez pas être le dindon de la farce.
Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d'ours mal léché, faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie.
Et puis, ç'aurait servi à quoi de se regarder comme des chiens de faïence. Après tout, revenons à nos moutons: vous avez maintenant une faim de loup, l'envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d'autres chats à fouetter.
Joli, n'est-il pas ?
Un grand merci à Sylvie
qui occupe bien ses vacances ...
pour cette anecdote à méditer,
Méditation de rigueur
surtout pour toi lecteur ...
Quant à l'auteur de ce carnaval des animaux
sache que ce billet d'humour est attribué à....
Jean d'Ormesson
Normal pour un académi-chien !!