Eldorado
roman de Laurent Gaudé
tout en dualité : double entrée; deux intrigues distinctes au départ; deux hommes que tout sépare à l'origine deviennent deux migrants dont les parcours vont fugacement se croiser; deux tonalités, deux atmosphères opposées.
Le commandant Salvatore Piracci, la vieille Europe repentante, sombre et lucide, qui cherche l'apaisement dans l'ailleurs, le don de soi jusqu'à l'effacement. Soleiman, la jeune Afrique, bouillonnante de vie, souvent trahie par elle-même, mais qui avance inexorablement, l'espoir chevillé au corps.
L'oeuvre reste romanesque,sans prise en compte collective de la misère; à chacun son Eldorado individuel. Dans la lignée d'un certain Candide ..... mais sans l'ironie voltairienne.