WADJDA

Une ville aux trottoirs déserts

de jeunes garçons insouciants et tout de blanc vêtus
qui jouent au ballon et font du vélo
des hommes qui travaillent
sur des immeubles en construction
il ne s'agit pas d'un film de science-fiction !
Ce n'est pas un après-catclysme, pas la planète des singes
C'est la planète d'un sous-peuple,
la Planète des Femmes
celles qui ne doivent pas être vues,
que l'on cache sous un voile noir,
qui rentrent dans les maisons
pour que les hommes,
(dont la pureté d'esprit ne peut être mise en doute,
bien sûr, en aucun cas...)
ne soient pas dérangés par leur vue
LES FEMMES SOUS-PEUPLE
soumises et consentantes
sous le joug de la société et de la religion
Dressage réussi !!!

Et puis l'histoire d'une fillette de 12 ans, WADJDA

très décidée,
pétillante de vie
et de malice
pas encore tout à fait noircie ...
mais, le temps passant,
n'en doute pas, lecteur(trice)
tout rentrera dans l'ordre
pour le meilleur des mondes possibles !

Quand elle sort, son jeans est recouvert par l'abaya noire

indispensable à la pureté....
... des messieurs
qui sinon pourraient pêcher
par concupiscence...
Baskets aux pieds elle rêve d'avoir une bicyclette

comme son copain, le gentil Abdallah

A elle de se débrouiller pour trouver l'argent nécessaire
C'est le premier film de fiction
de la première femme

réalisatrice saoudienne
Haïfaa Al Mansour,
38 ans,
diplômée de l'université
américaine du Caire
et de l'université de Sydney.
Doublement primé au festival de Dubaï,
présenté à la Mostra de Venise,
tourné à Riyadh
dans un pays où
les salles de cinéma publiques sont interdites
où les femmes ont besoin d'un chauffeur
pour se rendre sur leur lieu de travail,
doivent accepter de partager très officiellement
leur mari avec une autre épouse
préparent à la cuisine
avant de le déposer sur le seuil de la porte fermée
un repas pour leur mari et ses hôtes...
RESTER INVISIBLE...
La réalisatrice a dû biaiser pour éviter les réactions
pendant les tournages extérieurs
car il est là-bas impossible
qu'une femme commande à une équipe d'hommes.
Je te mets un lien si tu veux des infos supplémentaires link
Un film à voir !

pour le talent de la jeune
Waad Mohammed

surtout si la dignité des femmes
et l'égalité des sexes
te tiennent à coeur...
Les poils de ma cuirasse se sont hérissés
tout au long de la projection
qui s'est révélée fortement urticante !!!
ESCLAVAGE, ce code discriminatoire à observer, ces interdictions,
ces suspicions malsaines qui rappellent
certaines pratiques ou recommandations
délivrées naguère dans les pensionnats religieux catholiques...
Tu y apprendras
comment endoctriner
par l'apprentissage par coeur
et la récitation du Coran psalmodié...

et comment la bicyclette serait une pratique
contraire à la vertu des femmes
Au demeurant ce film qui veut montrer une réalité
se termine bizarrement ... comme un conte ...
Tout est bien qui finit bien : la mère fait bonne figure
quand son mari prend une deuxième épouse

et elle offre à sa fille la bicyclette tant convoitée, symbole de liberté .
Wadjda en robe noire
peut enfin défier à la course
son ami Abdallah de blanc vêtu
dans les rues désertes de la ville...
Comment vivra-t-elle les toutes proches années noires de son adolescence
avec leur cortège d'interdits, de privation de libertés, de privation d'égalité ?
Fallait-il que le film se termine ainsi
pour que sa sortie sur les écrans soit autorisée ?